mercredi 26 mai 2010

mardi 30 décembre 2008

Le jeu de l'oie contre le sida


Le jeu de l'oie contre le sida

Règle du jeu

L’association Gaillon-Cameroun est fière de vous présenter le jeu de l'oie contre le sida. Nous vous proposons un moyen ludique de parler d'un sujet difficile, sinon tabou. L'idéal serait de l'utiliser à la fin d'une séance de prévention, afin de vérifier les acquis et ouvrir le débat. Nous invitons fortement l’animateur de ce jeu à lire la règle ci-jointe qui lui permettra de fournir toutes les informations nécessaires à une bonne prévention. C'est à l'animateur d'adapter les commentaires au niveau et à l'âge des joueurs.

Généralités sur le VIH/SIDA :

A. Les chiffres :
La guerre contre le VIH/sida est encore loin d’être gagnée. Chaque jour, dans le monde, il y a 11 000 nouvelles contaminations. Chaque jour, ce sont aussi plus de 7 500 vies qui sont anéanties par le sida. Dans le monde, en 2009, on estime qu’il y a environ 33 millions de séropositifs dont 22 millions en Afrique subsaharienne.

B. Les bases pour comprendre

De la contamination à la maladie, les 8 grandes étapes :
1) Prenons l’exemple d’une contamination par un rapport sexuel non protégé : dans un premier temps, le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine) contenu dans le liquide sexuel traverse les muqueuses et remonte jusqu’aux ganglions, petits réservoirs de globules blancs (cellules qui nous permettent de nous défendre contre les microbes).
2) Arrivé au niveau des ganglions, le virus pénètre à l’intérieur de certaines cellules appelées Lymphocytes T4. Ces globules blancs sont ceux qui coordonnent l’action de l’ensemble de notre système de défense (système immunitaire) contre les microbes qui nous entourent.
3) Le virus se multiplie à l’intérieur de ces lymphocytes T4. Cela aboutit à la libération de centaines de nouveaux virus et à la mort des lymphocytes T4 infectés.
4)Dans le même temps, les lymphocytes T4 non contaminés jouent leur rôle de chef d’orchestre et commandent au système immunitaire de fabriquer différents éléments, tels que les anticorps, pour se défendre et détruire un maximum de virus. La fabrication des anticorps prend plusieurs semaines. Ce sont ces anticorps que l’on recherche si l’on fait un test de dépistage et on dit que la personne est « séropositive au VIH » s’ils sont présents.
5)Pendant des années, il n’y a aucun signe visible, la personne n’est pas malade. Mais à l’intérieur du corps, c’est une bataille permanente entre le virus qui tue les lymphocytes T4 et le système immunitaire qui tue un maximum de virus…
6)…Un maximum, mais pas tous : peu à peu, la bataille tourne à l’avantage du virus : il y a de plus en plus de virus produits, la quantité de virus dans le sang augmente, et le nombre de lymphocytes T4 diminue.
7)Au fur et à mesure, le nombre de lymphocytes T4 baisse, quand il est 5 fois moins important que le chiffre normal, le système immunitaire a perdu son chef d’orchestre et devient de moins en moins efficace. Alors, n’importe quel microbe peut provoquer une maladie. C’est ce qu’on appelle les « maladies opportunistes», puisqu’elles « profitent » de cette faiblesse immunitaire. On entre dans la phase S.I.D.A.
8)L’objectif d’un traitement contre le VIH est de stopper la multiplication du virus pour permettre à « l’armée » de lymphocytes T4 de se régénérer. Ce sont des traitements lourds et contraignants. Ils ne guérissent pas la personne : une fois que le virus est dans le corps, rien ne permet de le faire disparaitre complètement. La prise d’un tel traitement nécessite un suivi médical régulier, et dans de nombreux pays, le manque d’infrastructures sanitaires et de disponibilité des médicaments rendent impossible une bonne prise en charge de la maladie

Où se trouve le virus ?
Il est présent dans tous les liquides du corps, mais pas toujours en quantité suffisante pour contaminer. La transmission ne se fait que par CINQ liquides : le sang, les sécrétions sexuelles masculines : sperme et liquide pré-séminal, les sécrétions sexuelles féminines, et le lait maternel.

C. Comment est-on contaminé ?
Pour que la transmission se fasse entre une personne séropositive et une autre personne, il faut : une porte de sortie, un liquide contaminant et une porte d’entrée.


Il n’existe donc que trois situations :
1) les rapports sexuels non protégés : le risque de transmission varie en fonction des pratiques du couple.
2) Le contact sang à sang : Dans la vie quotidienne, cela peut survenir en cas de blessure profonde avec un objet souillé de sang contaminé frais (quelques minutes). A l’hôpital, le risque existe pour le patient d’une part, si les règles d’hygiène ne sont pas respectées (seringue contaminée réutilisée, ou lors d’une réception de transfusion sanguine, ou transplantation d’organe, mode de contamination rare dans les pays occidentaux). Le personnel soignant doit aussi être très prudent et se protéger. Enfin, les usagers de drogues encourent un risque s’ils partagent le matériel d’injection ou de sniff.
3) La transmission de la mère à l’enfant : le virus se transmet par le sang pendant la grossesse et l’accouchement, et par le lait maternel pendant l’allaitement.


Concrètement, quelles pratiques sont risquées ?

Aucun risque d'être contaminé(e) par le virus du sida:
- Toutes les pratiques sans pénétration.
- Rapport sexuel protégé avec un préservatif non périmé, bien installé et bien enlevé. (voir mode d'emploi plus loin).

Risque faible d'être contaminé(e) par le virus du sida mais le risque existe :
-Rapport bouche/sexe sans préservatif, avec ou sans éjaculation.

Risque fort d'être contaminé(e) par le virus du sida :
- Pénétration sans préservatif.

Les facteurs aggravants :

1) Les Infections Sexuellement Transmissibles (I.S.T)
Les I.S.T peuvent augmenter le risque d’acquisition et de transmission du VIH à cause des ulcérations et des érosions génitales qu’elles provoquent : les muqueuses sont fragilisées, leur rôle de barrière est moins efficace. Un préservatif mis en place correctement protège du VIH et de toutes les I.S.T transmissibles par voie de pénétration. La plupart des I.S.T guérissent si elles sont traitées à temps, mais les I.S.T non traitées peuvent entraîner des troubles graves, parfois irréversibles. Dans de nombreux cas, une I.S.T ne se voit pas. Elle peut se manifester par des démangeaisons, des brûlures, des lésions cutanées, des écoulements éventuellement malodorants…

2)Les rapports en période de primo-infection
Quand une personne vient de se faire contaminer (les premières semaines), le risque qu’elle transmette le VIH à un autre partenaire sexuel est très grand, car il y a beaucoup de virus dans le sang.

3) Les premiers rapports sexuels
La rupture de l’hymen, l’étroitesse vaginale et l’immaturité du col peuvent engendrer des inflammations, des saignements, et alors le risque de contamination est très grand.

4) Être une femme
Les femmes sont plus exposées au VIH. Cela signifie qu’une femme séronégative a plus de risque d'être contaminée qu'un homme. Il y a plusieurs raisons:
A cause de l’anatomie de l’appareil génital : la surface de muqueuse est beaucoup plus grande chez la femme que chez l’homme. Le sperme contient plus de virus que les sécrétions vaginales. Les rapports pendant les règles augmentent les risques pour les 2 partenaires, à cause du sang qui contient beaucoup de virus.
D’une manière générale, la sécheresse vaginale augmente le risque de contamination (pratiques d’assèchement vaginal effectuées par la femme). On peut appliquer un gel à base d’eau à l’entrée du vagin ou de l’anus pour faciliter la pénétration. Car si la muqueuse n’est pas assez lubrifiée, elle peut être le siège d’une inflammation (ce qui favorise l’entrée du virus) et il y a un risque de déchirure du préservatif. Il ne faut surtout pas utiliser du corps gras avec un préservatif car ce type de gel déchire le latex très facilement.
Enfin, les mutilations sexuelles féminines sont très dangereuses. Il s’agit de l’excision (ablation du clitoris et/ou petites lèvres) et de l’infibulation (couture des lèvres). Le risque de contamination existe déjà au cours du geste en lui-même si l’opératrice utilise la même lame pour plusieurs filles, puis à cause des lésions qui fragilisent les muqueuses.

5) Pouvoir et négociation
Certaines personnes n’ont pas assez de pouvoir ou « d’estime de soi » pour parvenir à négocier l’utilisation de moyens de réduire le risque dans les relations sexuelles. La pression des pairs, la domination par l’âge, le niveau social ou la richesse, l’envie d’être désirée, touchée, aimée, sont des facteurs qui peuvent faire que la personne a du mal à négocier avec son partenaire afin d’avoir des pratiques qui réduisent les risques.

6) L’alcool et autres drogues
L’usage d’alcool ou de drogues peut mener à un abandon des stratégies de protection.

7) Les rapports sexuels violents ou non désirés
L’absence de lubrification naturelle, les saignements, augmentent les risques de transmission.

8) Pauvreté et santé
Le fait d’avoir peu d’argent et un statut socio-économique précaire est souvent associé à une moins bonne santé. La marginalisation de ces groupes sociaux conduit fréquemment à un manque d’accès à l’éducation, au logement ou aux soins de santé, une faible estime de soi, un contrôle plus restreint sur sa vie et une moins grande capacité de faire des choix positifs en matière de santé. Cependant, dans certains pays, le pouvoir financier permet d'avoir de multiples partenaires et augmente ainsi le risque de contamination.

D. Comment se protéger ?
1) Pour éviter la contamination par les voies sexuelles, deux solutions :
- le préservatif masculin : à bien installer avant la pénétration sur la verge en érection. Après le rapport, le maintenir en place sur le sexe lors du retrait puis le jeter à la poubelle.
- le préservatif féminin : la femme l’insère dans son vagin avant le rapport.
De plus, tous deux protègent d’une grossesse et des autres I.S.T. Attention, il ne faut surtout pas mettre deux préservatifs en même temps (le frottement des deux préservatifs les fragilise.)
De récentes études ont montré que le risque d'être contaminé est un peu moins fort pour un homme circoncis que pour un homme non circoncis. Mais le geste de la circoncision doit être fait dans de bonnes conditions d'hygiène (lame à usage unique), et la circoncision ne remplace en aucun cas le port du préservatif!

2) Pour éviter la transmission par le sang : Dans la vie quotidienne, éviter de se couper avec un objet tranchant souillé de sang. Dans les hôpitaux, les professionnels sont responsables de la bonne stérilisation de leur matériel et du contrôle des échantillons de sang.
Si je travaille dans un hôpital, comment me protéger ? Le sang doit toujours être considéré comme potentiellement contaminant. Les précautions suivantes doivent être respectées pour éviter les risques d’exposition :
- utiliser du matériel à usage unique
- ne pas recapuchonner ni désadapter les aiguilles à la main
- éliminer immédiatement après utilisation les matériels coupants dans des conteneurs adaptés
-porter des gants s’il existe un risque de contact avec du sang ou si l’on a soi-même des lésions cutanées sur les mains.
- Porter une protection adaptée (blouse, lunettes, masque) s’il y a un risque de projection
- Se laver les mains avant et après les soins, appliquer une solution antiseptique (Dakin) en cas de souillure
- Décontaminer les instruments, les surfaces et les sols souillés

Que faire en cas d’Accident d' Exposition au Sang ?
Après une blessure, il est recommandé de laver la plaie à l'eau et au savon, et d'appliquer un antiseptique (un dérivé chloré : dakin, eau de javel à 12° diluée au 1/10, ou à défaut, alcool à 70°). Le temps de contact doit être d'au moins 5 minutes. En cas de projection sur une muqueuse, rincer abondamment au sérum physiologique, ou à défaut à l'eau courante. Il existe un traitement d'urgence à prendre le plus tôt possible après l'exposition.

3) La prévention de la transmission de la mère séropositive à son bébé nécessite un suivi médical pendant la grossesse : des traitements permettent d’amener le risque de contamination proche de zéro. Pour les mères affectées par le VIH, on recommande l’alimentation de substitution si elle est acceptable, praticable, financièrement abordable, sûre et durable pour la mère et l’enfant. Sinon, la mère peut nourrir son enfant par l'allaitement au sein exclusif durant les six premiers mois.

E. Le test de dépistage
Le test de dépistage permet de savoir si le VIH est présent dans l’organisme. On peut le faire dans des hôpitaux, des dispensaires, des centres de dépistages... Il est pratiqué sur une prise de sang que l’on effectue sur le patient à l’issue d’un dialogue confidentiel avec le soignant.
- Si le test est positif, cela veut dire que la personne a été contaminée par le virus du sida. La personne est dite séropositive, et c’est pour toujours.
- Si le test est négatif, cela veut dire que la personne n’a pas été contaminée, on dit qu’elle est séronégative. Quand le test est négatif, ce n’est pas forcément pour toujours. Avoir un test négatif ne veut pas dire qu’on est protégé à vie. Si l'on veut rester séronégatif, il faut protéger ses rapports sexuels à risque.
Attention : beaucoup de personnes viennent faire un test tout de suite après une prise de risque. Mais entre le moment où le VIH entre dans l’organisme et le moment où il laisse une trace décelable dans le sang, il se passe quelques semaines (la durée varie selon les individus). Il faut donc attendre trois mois après une prise de risque pour faire le test et savoir si l’on est contaminé.

On pourrait penser que chacun d’entre nous est soit positif soit négatif. Mais pour être l’un ou l’autre, il faut avoir fait un test. L’immense majorité des gens n’a jamais fait de test.
On comprend les nombreux freins à aller faire un test :
- L’image de la maladie honteuse : le sida est souvent une maladie taboue qui remet en question la place du malade dans sa famille ou sa communauté.
- L’impuissance ressentie face à une maladie incurable, et le coût des traitements souvent bien trop élevé.
- Le déni de la maladie, accepter que le sida existe ou que le préservatif est un moyen sûr de protection oblige à s’interroger et à remettre en question ses pratiques sexuelles et son mode de vie, ce qui peut être source d’une angoisse profonde.
- L’insuffisance ou l’éloignement des lieux de dépistage volontaire, ou son coût trop élevé dans certains centres.
- Les réticences de nombreux médecins à aborder la question du dépistage avec leurs patients, l’insuffisance des actions de promotion du test.

Mais de nombreux arguments plaident en faveur du dépistage :
- connaître son statut sérologique afin de prévenir et de guérir à temps les maladies opportunistes,
- accéder à une information précise sur les risques et la façon de les éviter,
- être orienté vers une association de lutte contre le sida pour avoir un soutien, des conseils et rencontrer d’autres personnes vivant avec le VIH.
- Pour les femmes enceintes, avoir accès aux mesures de réduction des risques pour l’enfant.
- Valoriser la volonté de se protéger et de protéger les autres, et vivre de façon cohérente sa religion lorsqu’elle prône le respect et la protection de l’autre.

Vous avez maintenant les clés pour en parler, car la meilleure prévention est encore l’information. Rompre le silence et parler sans tabou, c’est ce qui permet de lutter efficacement.

Comment jouer ?

Ce jeu nécessite un dé. Le nombre de joueurs est illimité, on joue chacun son tour. Le joueur le plus jeune commence, il lance le dé et avance du nombre de cases indiqué sur le dé. Il regarde ensuite sur la règle si sa case est annotée, et il suit les instructions. Après, le deuxième joueur fait pareil…
Vous pouvez voir que les commentaires sous chaque case sont de différentes couleurs :
_ en arrivant sur une case rouge ou verte, il faut demander « Est-ce que le VIH peut se transmettre si… (on reconnaît la situation présentée) ?»
Solution (attention, seul l'animateur doit lire ceci!) : si le commentaire est rouge, le VIH peut être transmis
si le commentaire est vert, le VIH ne peut pas être transmis

exemple de la case 6 : - « Est-ce que le VIH se transmet si l’on est piqué par un moustique? »
réponse : - « non ! » car la couleur est verte.

A chaque fois que le joueur tombe sur une case « oie », il relance le dé et avance du nombre de cases indiqué.
Celui qui arrive en premier à la fin du jeu a gagné!

Commentaires proposés pour chaque case :

1) Serrer la main
« Que voyez-vous sur cette image ? » « deux personnes se serrent la main »
L’écriture est verte, donc on demande : « le VIH peut-il se transmettre ? »
Réponse : non, il n’y a pas de liquide contaminant. Il n’y a pas non plus de porte d’entrée, car la peau est une barrière au virus, donc même si l’une des personnes a une plaie, il n’y a aucun risque.

2) Bien manger
«Que faut-il manger pour être en bonne santé ? »
C'est manger plusieurs repas par jour, avec à chaque fois des aliments différents : du riz et du poisson à un repas, puis des pommes de terre et des oeufs, de la viande et des légumes, des fruits, du lait...
Une alimentation équilibrée, diversifiée est importante pour la santé de chaque personne, mais plus particulièrement pour la personne séropositive, son organisme a besoin de beaucoup d’énergie pour se défendre.

3) International
"D'après vous, combien y a-t-il de personnes infectées par le VIH dans le monde?"
L’infection au VIH/SIDA est une pandémie, elle touche tous les continents. En 2009, il y a sur Terre environ 33 millions de personnes qui vivent avec le VIH. C’est donc un problème de santé international qui, pour être combattu, nécessite une coopération entre tous les humains

4) V.I.H
« Que signifie VIH ? »
VIH signifie Virus de l’Immunodéficience Humaine
Un virus est un microbe qui s'attaque à nos cellules.
Immunodéficience signifie que le système de défense de l’organisme est affaibli, alors les maladies surviennent plus facilement.
Humaine, car il existe aussi des Virus de l’Immunodéficience spécifiques aux singes, aux chats…

5) Préservatif
Le préservatif masculin, ou condom, capote... est un étui en latex, muni d’un réservoir. Il se déroule sur la verge en érection avant chaque rapport sexuel, quelqu’il soit.
Son usage est unique, il doit être jeté après utilisation. 6) Moustique "Est-ce que le moustique peut transmettre le VIH?"
Le moustique aspire le sang humain pour se nourrir, et va d’Homme en Homme. On pourrait donc penser que le moustique propage le VIH, mais c’est faux. Le moustique aspire le sang des personnes, le sang aspiré sert ensuite de nourriture et est digéré, il n'est pas réinjecté. Ce qui reste sur le dard est trop infime pour présenter des risques. Si le moustique était contaminant, les chiffres seraient astronomiques !

7) Solidarité
"En général, comment les gens réagissent s'ils savent qu'une personne est séropositive ?
Qu'en pensez-vous? Et que peut resentir la personne touchée ?"
Elle peut chercher différentes formes de solidarité : le soutien de ses proches, Solidarité entre les personnes touchées, Solidarité internationale, action des associations, des politiques gouvernementales…

8) Rapports sexuels
"Le VIH peut-il se transmettre au cours d’un rapport sexuel ?"
OUI. Le risque varie en fonction des pratiques du couple. Retourne à la case 5 pour te protéger avant le rapport !

9) Oie
Relance le dé et avance du nombre de cases indiqué.

10)Dépistage
"Qu'est-ce qu'un test de dépistage? Où le faire?"
C'est pour savoir si je suis infecté(e) par le VIH.
On peut faire le tests dans différents lieux, comme l'hôpital ou le dispensaire, et il existe dans de nombreux pays des centres de dépistage anonyme et gratuit.
"Si j'ai pris un risque, combien de temps dois-je attendre avant de faire le test ?"
Quand le virus est dans l’organisme, notre système immunitaire fabrique des anticorps spécifiques qui vont lutter contre le VIH. Au cours d’un test de dépistage, l’infirmier fait une prise de sang, et ces anticorps sont recherchés. Cependant, le système immunitaire met plusieurs semaines à fabriquer ces anticorps, donc il faut attendre 3 mois avant de faire le test si l’on a eu un rapport à risque (c'est-à-dire sans préservatif ou si le préservatif craque). Au bout de 3 mois, le résultat est sûr à 100%.
« Pourquoi faire le test ? »
- S’il est positif, la personne pourra bénéficier d’un suivi médical précoce, car plus la prise en charge est rapide, plus elle pourra être en forme pour réaliser ses projets à long terme. Elle pourra protéger son/sa partenaire sexuel. Si la femme désire une grossesse, elle pourra réduire grandement le risque pour son enfant grâce à des traitements.
- Si le test est négatif, c’est le soulagement. Dans un couple, quand les deux tests sont négatifs et que les deux personnes sont fidèles, elles peuvent arrêter de se protéger.

11) Prostituées
Les prostituées constituent un groupe de personnes à fort risque de contamination du fait de la fréquence de leurs rapports sexuels avec des partenaires différents, et de leur précarité : elles n’ont pas toujours le pouvoir d’imposer le port du préservatif à leur client. Alors il vaut mieux se protéger avec les hommes qui fréquentent les prostituées.

12) Médecine Traditionnelle "Existe-t-il un remède au sida? " Non, aucun médicament ne fait disparaitre le VIH, ni aucune plante.
Les médecines traditionnelles ont découvert des remèdes naturels à de nombreuses maladies, et ce depuis des millénaires. Elles peuvent soulager certaines douleurs ou certains problèmes (diarrhée, vomissements, fièvre, toux…), mais rien ne guérit du sida. Si une personne sous traitement veut se faire aider par un guérisseur, il est important qu'elle en parle à son médecin.

13)S’embrasser
Est-ce qu’un bisou sur la bouche peut transmettre le VIH ?
Non, car la salive n’est pas contaminante. Même s’il y a des plaies sur la bouche, il n’y a aucun risque. Et il faut reconnaître que c’est rare que deux personnes qui viennent de sortir de chez le dentiste, la bouche en sang, s’embrassent directement !

14) Infidélité
Utiliser le préservatif pour se protéger et protéger les autres.

15) S.I.D.A
« Que signifie les initiales S.I.D.A ? »
Syndrome d'Immuno Déficience Acquise.
Le SIDA est la phase terminale de la maladie. Le système de défense de l'organisme est très affaibli, et n'importe quelle petite maladie peut être très grave et provoquer la mort. A ce stade, il est très important de bien suivre son traitement. Avance au 23 pour prendre tes médicaments.

16) Allaitement
"Est-ce qu’une femme séropositive peut transmettre le VIH à son bébé par son lait ?"
Oui, il y a un risque de transmission.
Il vaut mieux que la femme demande conseil au médecin ou aux associations.
L’allaitement au sein exclusif durant les six premiers mois est recommandé pour les mères affectées par le VIH, sauf si la famille a assez d'argent pour acheter du lait en poudre, et des bonnes conditions d'hygiène pour préparer le biberon.

17) Exclusion
"Comment sont considérées les personnes séropositives?" "si les gens ont peur, comment peut-on l'expliquer?" "Que peuvent ressentir les personnes rejetées?"
Luttons contre l’exclusion et la stigmatisation ! Les personnes séropositives sont souvent rejetées par leur famille, leurs amis, leur employeur ; alors qu’elles ont besoin de reconnaissance, d’attention, d’aide dans leur vie quotidienne et de soutien pour garder le goût de vivre.

18)Oie
Relance le dé et avance du nombre de cases indiqué.

19)vite !
Chaque minute, dans le monde, le sida tue cinq personnes et sept nouvelles personnes sont contaminées.

20)Immunité
Ce dessin représente un globule blanc (Lymphocytes T4) dans un vaisseau sanguin. Le virus du sida entre dans cette cellule, va jusqu'à son noyau et il pourra utiliser l'usine de fabrication de la cellule pour créer de nouveaux virus qui vont aller infecter d'autres cellules. Les cellules infectées ne peuvent plus participer aux défenses de l'organisme...

21) Les toilettes
« Est-ce qu’on peut être infecté par le VIH si l’on s’assoit sur le siège des toilettes ? »
Non ! il n’y a aucun risque. Même s’il y a du sang sur le siège des toilettes ; le virus meurt tout de suite à l’air libre.

22) L’annoncer
"Que se passe-t-il dans l’esprit d’une personne qui vient d’apprendre sa séropositivité ? A qui le dire ? Comment l’annoncer ? Et son confident, est-ce facile pour lui de l'écouter? Comment réagir ?"
Des associations sont là pour aider les personnes à traverser ce moment difficile.

23) Traitements
"Est-ce qu'il existe un médicament qui guérit du sida?"
Non, si une personne a été contaminée par le VIH, rien ne permet de se débarrasser du virus.
Il existe des médicaments : les trithérapies. Elles ralentissent la multiplication du virus, et ainsi permettent de vivre plus longtemps. Mais ces médicaments ne guérissent pas du sida.
Suivre un traitement est très contraignant : il faut le prendre régulièrement, et les effets indésirables sont parfois très gênants.
L’accès aux traitements dans les pays en développement n'est pas facile : systèmes de santé défaillants, médicaments génériques inaccessibles, commerce international verrouillé... Au point de condamner chaque année 3 millions de malades dont 570 000 enfants. Cette situation va-t-elle changer? Gardons espoir...
Quelques mots sur le traitement d'urgence : dans certains pays (dont la France), le couple peut aller aux urgences de l'hôpital après avoir pris un risque, le plus tôt possible. Le médecin évalue le risque, et décide s'il faut prescrire une trithérapie pour une durée limitée qui diminuerait le risque de contamination. C'est un traitement lourd et contraignant... Mieux vaut se protéger!
24) Abstinence
Que ce soit pour une nuit ou pour plus longtemps, ne pas avoir de rapport sexuel protège de la contamination par les voies sexuelles…

25) Invisible
« Pouvez-vous dire qui est séropositif sur cette image ? » Non, il n’y a aucun signe physique.

26)Orphelins du sida
« Superman n’est pas venu.
ça lui aurait pris dix minutes.
Dix minutes pour apporter des médicaments.
Mais Superman n’est pas venu.
L’Afrique c’était trop loin pour lui.
Peut-être qu’il ne connaît même pas.
Ou qu’il s’en fiche carrément.
Il n’a pas sauvé mon père.
Il est mort du sida.
Superman, tu sais quoi ?
Mon père était bien plus super que toi. »
(paroles d'un enfant africain)
27) Oie
Relance le dé et avance du nombre de cases indiqué.

28) Fidélité
Si l’on compare l’épidémie de sida à une grande inondation, comment faire pour ne pas couler ? Il existe trois bateaux : la fidélité, le préservatif et l’abstinence. On peut changer de bateau quand on veut, l’important est de ne jamais être à l’eau.

29) Rejoue !
Relance le dé et avance du nombre de cases indiqué.

30) Partager un verre
« Est-ce qu’il y a un risque si je bois dans le même verre qu’une personne séropositive ? »
Non, il n’y a aucun risque, la salive n’est pas un liquide contaminant.

31) Grossesse
« Est-ce qu’une femme séropositive peut transmettre le VIH à son enfant dans son ventre ? »
Oui, car le fœtus est en contact avec le sang infecté pendant la grossesse et l'accouchement. Mais la transmission ne se fait pas toujours. Il existe un traitement à prendre pendant la grossesse, grâce à ce médicament, le risque de transmission est très faible.

32) La femme choisit
Que voyons-nous ? Une femme a le choix entre un homme riche qui ne veut pas porter de préservatif et un jeune homme amoureux qui lui l’accepte. A-t-elle les moyens de choisir ?

33) L’argent
C’est injuste mais c’est ainsi : dans de nombreux pays, seuls les plus riches ont accès aux soins. Il faut libérer du temps, de l’argent pour aller au poste de santé, payer la consultation et les médicaments. De plus, dans certaines régions, les trithérapies ne sont pas disponibles.
Tu as gagné de l’argent, va au 37.

34) Prison
Passe un tour ! les autres joueurs continuent de jouer mais toi tu restes là, juste pendant un tour.

35) Des questions ?
Va trouver la réponse au 38 !
Le VIH/SIDA est un problème compliqué, une foule de questions se pressent dans notre esprit « ai-je pris un risque ? Que faire pour aider ma sœur séropositive ? Je veux donner la vie à mon bébé mais pas mon virus, comment faire ? » …

36) Oie
Relance le dé et avance du nombre de cases indiqué.

37) Suivi
Le médecin est quelqu’un d’important pour une personne séropositive. Il est contraint au secret médical, alors elle peut lui faire confiance et lui parler librement des difficultés qu’elle rencontre dans sa vie avec le VIH, avec les traitements. Elle peut lui poser des questions. Elle doit le consulter régulièrement pour voir l’évolution de la maladie, traiter les symptômes, adapter les médicaments…

38) Informations
"Où peut-on aller pour avoir des informations sur le VIH?"
Les réponses à vos questions se trouvent dans les centres de soins (dispensaire, hôpital…), les associations de lutte contre le sida ou dans les médias : radios, TV, internet, journaux… N’hésitez pas à poser des questions !
« Le savoir ne vient jamais trop tard.
Pour apprendre, il est toujours temps.
Si tu le possèdes, reste sage et modeste, transmets-le.
S’il te manque, cherche-le. »
Chérif Mbaw

39) Centre de soins
Que peut-on trouver dans un centre de soins ?
On va y chercher des informations, des conseils, des consultations, des tests complémentaires ou des traitements.

40) Manger ensemble
"Est-ce que le VIH peut se transmettre si je mange dans le même plat qu’une personne séropositive ? "
Non, il n’y a pas de liquide contaminant. Il n’y a aucun risque !

41) Préservatif féminin
La femme l’insère dans son vagin avant le rapport sexuel.
Avantages :
- Il peut constituer une alternative au préservatif masculin si l’homme ne veut pas le mettre ou si le couple veut changer.
- La femme peut l’installer plusieurs heures avant, donc la pose ne casse pas la spontanéité du rapport.
- Ce n’est pas la même matière, il est plus résistant, et donc ne se déchire pas, et il ne provoque pas d'allergie.
- Les sensations sont préservées
- On peut l’utiliser plusieurs fois avec le même partenaire
- Il protège de toutes les I.S.T et d’une éventuelle grossesse.
- Sa taille est unique, il convient à toutes les femmes et à tous les hommes !
Le seul inconvénient est son accessibilité : Il n’est pas encore disponible partout, et coûte plus cher qu’un préservatif masculin (en 2009)

Mode d’emploi : Ouvrir le sachet. Sortir le préservatif. Pincer l’anneau en haut, ou faire un 8 (côté fermé)
L’insérer dans le vagin (comme un tampon), en faisant entrer le côté avec l’anneau en premier. S’il ne vous gène pas, c’est qu’il est bien mis. Le jeter après le rapport dans la poubelle.

42) Le sang
« Est-ce que du sang infecté peut transmettre le VIH ?» OUI
S’il y a un contact sang à sang, le risque est élevé. Voir paragraphe C

43) Les M.S.T
Les Maladies Sexuellement Transmissibles sont des infections qui peuvent être silencieuses ou peuvent être révélées par des brûlures, démangeaisons, boutons, écoulements malodorants…
Le problème, c'est que toutes les M.S.T augmentent le risque de contamination par le VIH car elles fragilisent les muqueuses. Alors retourne au 39 pour consulter un médecin! Il pourra te donner un traitement si besoin et te conseiller le port du préservatif en attendant la guérison.

44) La société
Dans la lutte contre le sida, chacun a son rôle à jouer. Les partis politiques, le gouvernement, le personnel de santé, les religieux, les associations, les enseignants, les personnalités médiatiques…Tout le monde doit s’unir pour agir efficacement.

45) Oie
Relance le dé et avance du nombre de cases indiqué.

46) Le défi
Certaines personnes disent : « moi, je ne mets jamais de capotes ». "Que pensez-vous de ces propos?"On a dénombré une centaine de raisons pour refuser le port du préservatif : la diminution du plaisir, des excuses religieuses, l’habitude… Mais si l’homme refuse, la femme peut mettre un préservatif féminin, retourne à la case 41. Une personne témoigne : « Même si l’on est informé, on ne croit pas à la maladie jusqu’à ce qu’on l’attrape »

47) La recherche
Depuis l’identification du VIH en 1981, les scientifiques ont déjà fait de nombreuses avancées avec le dépistage, les traitements… Mais les personnes séropositives espèrent aujourd’hui la découverte d’un traitement qui puisse les guérir. Tout le monde attend aussi l’élaboration d’un vaccin… Les scientifiques travaillent en ce moment à l'élaboration d'un vaccin thérapeutique, à destination des personnes séropositives, qui devrait permettre de retarder la survenue du stade « sida ».

48) Test négatif
Il est important que les deux partenaires effectuent un test de dépistage avant d'arrêter de protéger leurs rapports sexuels. Attendre le résultat est un moment difficile. Si les deux tests sont négatifs et si les deux personnes n'ont pas d'autres partenaires sexuels, ils pourront arrêter l’utilisation du préservatif.

49) Drogues
Le VIH est transmissible par le sang, donc si deux personnes partagent le même matériel lors d’injection de drogues par voie intra-veineuse ou de sniff, le risque de transmission est très élevé.

50) Pas de vaccin
Le VIH a de telles propriétés qu’il est très difficile d’élaborer un vaccin efficace. Le virus a des stratégies pour échapper au système immunitaire : il se cache et il mute, c’est à dire qu’il change de forme. Retourne au 47.

51) Le Bonheur
"Que peut-on faire pour faciliter la vie des personnes séropositives?"Rester présent avec ses proches, les soutenir, garder le secret, ou entrer dans une association de lutte contre le sida...

52) Maladies opportunistes
Ce sont les maladies graves qui arrivent pendant la phase sida. Le système est trop faible pour lutter, alors elles en « profitent » pour attaquer le malade, et peuvent provoquer la mort. Ces maladies peuvent aussi survenir chez une personne séronégative, mais elles sont plus fréquentes chez une personne en stade sida. Quelles sont ces maladies? La tuberculose, des candidoses digestives, la pneumocystose, le cancer de Kaposi...
Avance au 59 et passe un tour.

53) Prise de risques
Aujourd’hui, nous connaissons tous les modes de transmission du VIH et les moyens de s’en protéger. Pourtant, l’épidémie continue. Pourquoi continuons-nous à prendre des risques, dans quelles situations ? Comment réduire les risques ?

54) Oie
Relance le dé et avance du nombre de cases indiqué.

55) Un bisou
« Si je fais un bisou sur la joue d’une personne séropositive, ou bien si elle me fait un bisou sur ma joue, y-a-t-il un risque de transmission ? »
NON, si deux personnes se font un bisou sur la joue, il n’y a aucun risque de contamination.

56) Le déni
Il y a un dicton qui dit « mieux vaut mourir sans savoir, que de savoir et mourir.» "Qu'en pensez-vous?" Nous espérons que ce dicton pourrait être remplacé par « mieux vaut savoir, se soigner et vivre, que de ne pas savoir et mourir. »

57) L’alcool
Quand on boit de l’alcool, on devient moins timide, on ose aller vers l’autre pour le séduire et avoir un rapport sexuel. Mais l’alcool nous fait oublier les conduites de protection (utiliser la capote), les prises de risques augmentent, retourne au 53 pour dessaouler !

58) Une fois suffit
Il existe peu d’actes dans la vie où quelques minutes d’inattention, de laisser-aller font tout basculer : la santé, le regard des autres, l’avenir… Or, rien qu’une fois suffit : rien qu’une goutte de sperme ou de sang suffit à tout changer.

59) La mort
Aujourd'hui, beaucoup de personnes meurent du sida. Parce que cette maladie tue, parce que les personnes séropositives n'ont pas toujours accès aux traitements, mais surtout parce qu'elles ne savent même pas qu'elles sont contaminées.
Passe un tour.

60) L’espoir
Les espérances sont grandes dans le domaine du VIH/SIDA : trouver un vaccin, un traitement efficace. L’espérance d’une personne séropositive est aussi de changer les mentalités, le regard des autres. Très souvent, quand une personne annonce sa séropositivité, ou quand la rumeur le fait à sa place, elle est rejetée de la communauté, son honneur est terni.
« Celui qui a perdu la fortune n’a rien perdu, celui qui a perdu l’amour a perdu quelque chose, celui qui a perdu l’espoir a tout perdu. Gardons l’espoir… »

61) Discuter
Est-ce que parler avec une personne séropositive peut transmettre le VIH ? Non, il n’y a aucun risque !

62) L’éducation
La famille a un rôle à jouer dans l’éducation de nos enfants : leur parler de sexualité librement, les informer de façon adaptée à leur âge, leur apprendre le respect de l’autre… L’école leur permettra en plus de comprendre les informations, et d’être plus libre pour faire un choix de vie. L’avenir de notre monde repose sur sa jeunesse… c'est pour cette raison qu'il est important de l'informer!

Conclusion
Nous avons essayé de concevoir ce jeu dans un esprit humaniste, et non moralisateur. On constate depuis maintenant plusieurs années que les campagnes de prévention du type « celui qui ne met pas de préservatif est un inconscient, un criminel » ou « vive l’abstinence » ne sont pas des plus efficaces. Nous pensons qu’il vaut mieux donner les informations sur les techniques de réduction des risques et compter sur l’intelligence de chacun, en fonction de son degré de liberté.
Nous espérons que vous passerez de bons moments avec ce jeu, qu’il vous aidera à dédramatiser la question du sida, et qu’il vous servira de support à une discussion constructive.
«Contentons nous de faire réfléchir, n'essayons pas de convaincre» Georges Braque

Pour en savoir plus :

AIDES association de lutte contre le sida http://www.aides.org
ACTIONS TRAITEMENTS http://www.actions-traitements.org
ELSA : Ensemble Luttons contre le Sida en Afrique http://www.plateforme-elsa.org
SIDANET http://www.sidanet.asso.fr
ONUSIDA http://www.unaids.org/fr/

Réalisation :
ASSOCIATION GAILLON-CAMEROUN
Président : Dr Van Elslande
adresse e-mail : bvan@wanadoo.fr
adresse postale : 28 avenue Leclerc, 27600 Gaillon, France
tel : 02 32 53 02 87
site internet : http://www.gaillon-cameroun.blogspot.com

Graphisme : MoX
http://www.myspace.com/cafe_noir_nuit_blanche

Comment se procurer le jeu?
Le jeu est disponible au format 61x41 cm, plastifié.
Tarifs :
Pour l'achat de jeu(x) de main à main : 1 jeu = 9,50 euros ; 2 jeux = 15 euros ; 3 jeux = 19 euros ; 4 jeux = 23 euros ; 5 jeux = 26 euros ; 10 jeux = 50 euros ; 20 jeux = 80 euros ; 50 jeux = 120 euros.

Pour l'envoi de jeu(x) par courrier en France métropolitaine : 1 jeu = 15 euros ; 2 jeux =22 euros ; 3 jeux = 28 euros ; 4 jeux = 33 euros ; 5 jeux = 37 euros ; 10 jeux = 60 euros ; 20 jeux = 100 euros ; 50 jeux = 200 euros.

Pour les autres destinations, à discuter au cas par cas...
Nous pouvons toujours baisser les tarifs en fonction du budget des demandeurs.
Merci d'envoyer une demande par courrier postal ou électronique.

Sinon, vous pouvez vous-même imprimer ce jeu!

Une séance de formation avec des soignantes au Mali, fevrier 2009


vendredi 7 septembre 2007

le jeu de l'oie version indienne!


L'association S.A.I.D, Slum Action In Delhi nous a proposé en juillet dernier d'adapter notre jeu de l'oie en hindi. Une volontaire de l'association s'est rendue dans un bidonville de Delhi, et le projet a été accepté par une ONG locale, l'école Deepalaya. Ainsi, pendant deux semaines, 10 enfants se sont appropriés le jeu et ont redessiné les cases aux couleurs de l'Inde.
Outre cette activité créative et récréative, le but était de libérer la parole des enfants sur les sujets de santé, et en particulier ceux qu'ils rencontrent tous les jours dans le slum : les deux principaux problèmes étant la qualité de l'eau et la malnutrition.
Zooms sur quelques cases :











Ce projet était la continuité d'un premier projet "marionnettes et prévention" au cours duquel 25 enfants avaient monté de toute pièce un spectacle de marionnettes sur les thèmes suivants : le tabac et l'alcool, l'eau et l'environnement, le VIH/SIDA. Ils ont ensuite présenté leur spectacle devant leur communauté.

















Pour en savoir plus sur S.A.I.D : slums actions in delhi@yahoo.com

lundi 16 juillet 2007

Boite à images : prévention du paludisme chez la femme enceinte



L'infirmière expose à deux femmes enceintes l'intérêt de se prémunir du paludisme, en prenant trois comprimés de Fansidar au 4ème et 7ème mois de grossesse.













D'autant que l'on est en saison des pluies...












Les deux femmes enceintes averties n'adoptent pas la même attitude.













L'une va à la pharmacie du dispensaire chercher son ordonnance, l'autre rentre chez elle en refusant le traitement préventif.











Après avoir été voir l'infirmier du dispensaire, la femme enceinte qui accepte de prendre son traitement montre l'ordonnance à son mari.













Le mari va à la pharmacie avec une petite somme d'argent, on lui donne le traitement préventif.











Son épouse suit bien son traitement pendant toute sa grossesse, donc elle n'est pas malade, et elle accouchera d'un beau bébé au bout de neuf mois.













Pendant leur grossesse, les deux femmes se retrouvent. Celle qui a pris ses médicaments est debout, en pleine forme. Celle qui a refusé le traitement est assise, fébrile, elle a mal partout et est très fatiguée.










Son mari l'emmène au dispensaire pour la faire soigner.












Il doit donner une grosse somme d'argent.












Finalement, sa crise de paludisme lui a fait perdre son bébé, il est mort avant la naissance.









La femme qui a accouché du beau bébé retourne voir l'infirmier pour qu'il lui conseille un traitement préventif pour elle et son enfant. Il lui dit de ne traiter que les accès de fièvre du bébé.









source : service de santé du Sénégal

mardi 10 juillet 2007

boite à images : la plannification familiale


Que voyez-vous sur cette image?
Une femme, un homme et leur fils.

A votre avis, quel est l'âge du fils?
Il a environ deux ans, le couple a décidé d'employer une méthode de plannification familiale après la naissance de l'enfant.
A présent, ils ont décidé d'avoir un autre enfant.






Regardons l'intérieur du corps de la femme : il y a deux ovaires contenant de nombreux ovules. Chaque mois, un ovule mûr sort d'un des ovaires. Il se dirige vers l'intérieur en passant par les trompes.
Si la femme ne tombe pas enceinte, l'oeuf quitte le corps avec du sang provenant de la paroi de l'utérus : ce sont les règles.


C'est par le vagin que passe le bébé à la naissance.



Les organes génitaux de l'homme sont le pénis et les testicules. Les spermatozoïdes sont fabriqués par les testicules.
C'est dans un liquide laiteux qu'ils passent par des canaux pour sortir du corps de l'homme lors des rapports sexuels.











Voici ce qui se passe si on pouvait voir à l'intérieur du corps de la femme pendant les rapports sexuels. Les spermatozoïdes jaillissent du pénis dans le vagin de la femme jusqu'à l'utérus et les trompes.
Si un spermatozoïde rencontre un oeuf et s'unit à lui, l'oeuf deviendra éventuellement un bébé.





Cette femme est très heureuse car elle est enceinte. Regardez son gros ventre, ses seins sont prêts à donner du lait.


Le bébé va bientôt naître.








Voici la femme avec son bébé.

Quel est le meilleur aliment pour le bébé? Le lait maternel.
La mère doit être reposée et en bonne santé pour pouvoir nourrir son bébé et s'occuper de sa famille.


Que devrait manger la mère pour être vigoureuse et en bonne santé?
Elle a besoin de différents aliments : céréales, fruits, poissons, viandes et légumes.



L'homme et la femme sont très heureux : ils ont à présent deux enfants. Le garçon grandit, il a presque quatre ans.









Le mari veut que la femme et le nouveau-né soient en bonne santé. Il veut aussi être sûr de pouvoir s'occuper de sa famille. Le couple avait utilisé une méthode de plannification familiale après la naissance de leur premier enfant.
Le mari suggère de retourner au centre de plannification familiale pour se renseigner davantage.






L'infirmière invite chaleureusement le couple. Une fois assis, le mari demande comment ils doivent faire pour éviter une grossesse pendant deux ans.


L'infirmière explique que la plannification familiale est un moyen d'empécher la femme de tomber enceinte. Il y a de nombreuses méthodes de plannification familiale que le couple peut choisir.


L'infirmière explique chacune de ces méthodes :

La première : le STERILET, ou Dispositif Intra-Utérin.


C'est un petit morceau de cuivre qui est mis à l'intérieur de l'utérus de la femme. Il empêche la nidation de l'oeuf fécondé, ainsi la femme ne peut tomber enceinte. Le stérilet doit être installé et retiré uniquement par un prestataire formé en plannification familiale. Le stérilet peut rester en place pour une période de dix ans ou jusqu'à ce que la femme veuille le retirer. Il ne se déplace pas ailleurs dans le corps. Ni elle ni son mari ne peuvent sentir le stérilet.
Certaines femmes peuvent avoir des saignements entre les règles ou avoir des règles plus abondantes ou douloureuses, mais ces effets sont passagers. La plupart des femmes n'ont pas de problème.
C'est une méthode très efficace.

La PILULE


Les comprimés contiennent des hormones qui empêchent les ovaires de libérer des oeufs. S'il n'y a pas d'oeuf, la femme ne peut pas tomber enceinte. La femme doit prendre la pilule chaque jour, à la même heure, même si elle n'a pas de rapport. Si elle oublie un jour, elle doit la prendre dès qu'elle le remarque même si ça lui en fait prendre deux le même jour. Si elle oublie 2 jours de suite, il faut aller consulter au centre de plannification familiale.


La pilule peut être responsable de maux de tête ou autres effets secondaires, mais ces effets disparaissent généralement dans les 3 mois. Il y a différents types de pilule.


La pilule est l'une des méthodes de contraception les plus efficaces.




Cette femme a un NORPLANT.


Si vous regardez bien, vous pouvez voir le contour sur le haut du bras. Le Norplant contient des hormones qui font que les ovaires ne libèrent plus d'oeuf. La femme ne peut donc pas tomber enceinte. Il protège la femme pendant 5 ans. Certaines femmes qui ont un Norplant ne voient plus leurs règles, d'autres ont des règles irrégulières ; mais ce n'est pas dangereux pour la femme. La plupart des femmes n'ont aucun problème. Le Norplant doit être inséré par un professionnel de santé qualifié.
C'est une méthode efficace et facile à utiliser.





Cette femme reçoit une INJECTION pour la plannification familiale. L'injection contient des hormones qui font que les ovaires ne libèrent plus d'oeufs, ainsi la femme ne peut pas tomber enceinte. L'effet de toute injection dure de 2 à 3 mois. De nombreuses femmes recevant des injections ne voient plus leurs règles ; d'autres femmes ont des règles irrégulières ou abondantes. Certaines femmes perdent du poids. Ces effets sont passagers et ne sont pas dangereux pour la santé.


L'injection est une méthode efficace et facile à utiliser.






Voici une femme qui utilise un COMPRIME SPERMICIDE.
Les spermicides empèchent les spermatozoïdes d'atteindre l'oeuf, ainsi la femme ne peut tomber enceinte. Avant d'avoir des rapports sexuels, la femme insère ce comprimé ou de la mousse spermicide dans son vagin. Si elle utilise un comprimé, elle doit attendre 10 minutes avant le rapport ; avec la mousse, elle n'a pas besoin d'attendre.
Elle doit remettre un comprimé ou de la mousse avant chaque rapport.





Le PRESERVATIF : capote ou condom
C'est une mince feuille de caoutchouc qui empêche les spermatozoïdes de monter à l'intérieur du corps de la femme. Après le rapport, l'homme doit enlever prudemment le préservatif en faisant attention à ce que le sperme n'entre pas dans le corps de la femme. Il doit le jeter, et utiliser un nouveau à chaque rapport.
Le préservatif protège aussi des Infections Sexuellement Transmissibles, dont le VIH/sida.
Il existe également le préservatif féminin qui s'insère dans le vagin.


Ce couple a le nombre d'enfants qu'il désire. Ils sont sûrs de ne plus vouloir d'autres enfants.

Ils ont décidé d'employer une méthode de plannification familiale permanente. Soit l'homme, soit la femme va subir une petite intervention afin que la femme ne tombe plus enceinte.
Voyons d'abord l'intervention chez l'homme.





L'opération s'appelle la VASECTOMIE.

Les canaux par où passent les spermatozoïdes sont coupés et fermés par l'intervention. L'homme continue à avoir du liquide laiteux mais qui ne contient plus de spermatozoïdes ; l'homme a autant de plaisir pendant les rapports sexuels. Il a la même apparence physique et continue à éprouver les mêmes sensations qu'avant la vasectomie.





L'opération chez la femme s'appelle la LIGATURE DES TROMPES.

Cette intervention consiste à lier les trompes qui amènent les oeufs de la femme jusque dans l'utérus. Ainsi, les ovules ne peuvent plus rencontrer les spermatozoïdes, et la femme ne peut plus tomber enceinte.
La femme continue à avoir ses règles et a la même apparence, et les mêmes sensations qu'avant l'intervention.






L'homme et la femme viennent de revoir les différentes méthodes de planning familial. Ils décident ensemble d'adopter la méthode qui leur convient le mieux.
Ils pourront revenir au centre de planning familial s'ils veulent changer de méthode.










A présent le couple utilise le planning familial. Ils continuent d'avoir des relations sexuelles quand ils en ont envie. La femme est rassurée car elle sait qu'elle ne peut pas tombe enceinte sans le vouloir. Elle peut allaiter son enfant, le père est fier de sa famille et il sait qu'il peut bien s'en occuper.

Pour vous aussi, le centre de plannification familiale saura vous informer et vous aider à choisir la méthode qui vous convient le mieux.



illustrations : Vally Saunier

jeu de l'oie : la santé pour tous

















Voici le jeu de l'oie que nous avons conçu avec une équipe d'adolescents, une manière ludique d'aborder la santé dans le monde : le but étant d'arriver le premier à la dernière case, les bons comportements font avancer et les mauvais nous font reculer. Ce jeu plait aux enfants de 6 à 13 ans, sur les cinq continents !
Nous donnons avec ce jeu une notice, qui vous permet de comprendre pourquoi en tombant sur la case "anophèle", vous devez retourner sur la case "moustiquaire", ou encore pourquoi vous devez retourner à la brosse à dents si vous avez des caries...
Il existe également un jeu de l'oie sur l'eau : ses différentes utilisations, ainsi que les comportements à adopter pour la préserver.
Nous vendons ces deux jeux pour 10 euros, plus les frais d'envoi.
Si vous êtes intéressés, contactez-nous :
association Gaillon-Cameroun
28 avenue Leclerc
27600 Gaillon, France
tel : 02.32.53.02.87

présentation du CD d'éducation à la santé

La première édition du CD contient 10 recueils de formation à la santé :
- affections respiratoires
- diarrhée et péril fécal
- paludisme
- tuberculose
- premiers secours, premiers soins
- la femme et la maternité
- la santé des adultes : cardio-vasculaire, dermatologie, digestif, endocrinologie, musculo-
squelettique, ophtalmologie, et appareil génito-urinaire.
- maladies infectieuses et parasitaires, vaccins
- MST et VIH/sida
- santé publique

ainsi qu'un recueil pour l'équipement des centres de santé.

Pour chaque thème, vous trouverez un cours de niveau infirmier et un cours de niveau basal, adapté à la population ou à l'agent de santé communautaire. Vous avez ensuite les outils pédagogiques de vulgarisation pour pouvoir dispenser ce cours : les boites à images élaborées au Sénégal, Mali, à Madagascar... Vous pouvez en consulter quelques unes sur ce blog.

Ce cd a été conçu pour les professionnels de santé exerçant en Afrique sub-saharienne, pour combler certaines lacunes de leur formation et pour qu'ils puissent éduquer la population, mais aussi pour les ONG occidentales qui partent en mission de formation, cet outil permet d'adapter son discours aux réalités africaines et d'avoir les supports pour être entendu.

Nous vendons le CD 10 euros, vous pouvez le commander en nous contactant :

Association Gaillon-Cameroun
28 Avenue du Maréchal Leclerc
27600 Gaillon
France

mail : bvan@wanadoo.fr
tel : 02.32.53.02.87